automne 1953

 

 
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Automne 1953

 

 

C’est à l’automne 1953 que j’ai pris ma carte au RUA. J’ai rencontré monsieur Pierson. J’avoue franchement ne pas me souvenir de tous les joueurs cités. Certains ont dû être de passage. En tous les cas, ils n’ont pas marqué ma mémoire.

 

L’année 1953. Le journal Allez RUA était revenu dans les kiosques.
Le F.L.N. ne nous avait pas encore déclaré la guerre et beaucoup d’entre nous coulaient des jours heureux.

Radio Alger, dont les studios étaient situés rue Hoche, face au lycée Gautier, diffusait les succès de l’époque.

Annie Cordy faisait fureur avec ses bonbons, caramels, esquimaux, chocolats tandis que Gilbert Bécaud, pathétique, chantait sa Ballade des baladins ou interprétait très gravement Les Croix.

Quant au Petit Cordonnier de Francis Lemarque, il était sur toutes les lèvres.

La mode vestimentaire, je n’arrive pas très bien à m’en souvenir. Je sais que je portais des pantalons dits de golf, serrés en bas sur les chaussettes.

Je ne choisissais pas mes vêtements et même les chaussures m’étaient imposées. En Algérie on ne disait pas les chaussures mais les souliers.

L’été, nous portions des chemises « blouson » à carreaux et l’hiver (peut-être en 1954) le traditionnel duffle-coat de l’abbé Pierre, ainsi nous nous promenions rue Michelet.

Mon père ne tolérait pas les cheveux trop longs et vérifiait l’état de ma nuque. Il était interdit de mettre les coudes sur la table, de tremper sa tartine dans le café au lait. Ma famille paternelle connaissait les belles manières.

La mode de ces années-là. Un pull noir col montant et manches dites raglan, pantalon anthracite ou noir, chaussettes et chaussures noires, lunettes aux verres foncés. Un jour, la voisine m’a vu descendre rapidement les escaliers de l’immeuble sans me reconnaître et a pensé : « Tiens, un curé chez les Boronad ? » Il me reste cette photo. La cigarette entre les doigts faisait partie de nos attitudes, de la bonne contenance qu’elle donnait. Un jour, j’ai jeté mon paquet de Gitanes filtre dans l’eau grise du port d’Hyères et je n’ai plus jamais retouché à une cigarette.


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