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Les cadets
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Je n’ai jamais oublié l’équipe cadette du RUA dont j’ai fait
partie. Richard Hugues (capitaine), Brémond, Gastaud, L’Hermitte Jacques frère cadet, Gérard
Bertrand pour deux années et moi. La loi de la nature veut que les cadets
grandissent. Et en junior, le filet monte et on ne joue plus avec la même
aisance.
La taille moyenne des Français n’était pas celle d’aujourd’hui.
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J’ai
donc appris à attaquer de loin. Sur le terrain, je pense que nous avions un comportement correct et
nous prononcions seulement les mots indispensables : « A moi ! Je prends !
Laisse, laisse… » Jamais le verbe haut et nous respections les arbitres.
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Seul Robert Grolleau faisait exception mais, avec le recul du temps, je
pense qu’il n’était pas vulgaire. Entre son allure, sa conversation choisie et
son vocabulaire grossier, il y avait un décalage que nous ne cernions pas.
Oui, je
le souligne, nous respections les arbitres. A la fin du match, quel que fût le
résultat, nous nous prenions par les épaules et le capitaine criait : «Pour
l’ASSMA (par exemple) hip hip hip » et nous répondions en chœur : « Hurrah ! »
Trois fois : « Hip hip hip Hurrah. »
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La France métropolitaine et
même le monde entier nous ont volé la manière de frapper entre joueurs une main
contre l’autre. En Algérie nous disions : « Taper cinq ».
Je crois qu’au RUA
nous n’avions pas de gestes populaires, non parce que nous appartenions à la
classe policée d’Alger mais nous n’avions pas besoin de nous extérioriser par
des gestes et des mots que nos parents ne nous avaient pas
enseignés.
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Parfois je passe
en revue les informations que j’ai recueillies. Je me suis dit longtemps et répété combien il était hasardeux de vouloir
faire un site qui serait un témoignage sans avoir accès à des archives, des
archives qui n’existent plus. Rechercher des documents qui ont peut-être été
détruits, dispersés, perdus, tenait de la gageure. A Alger, on le sait, des
excités brûlaient le passé tout comme les révolutionnaires de 1789. J’ai l’âge
de ceux qui sentent et qui voient les mois s’écouler avec inquiétude. Mon
but : reconstituer sur le papier des listes de noms et montrer des photos
de nos stades et de nos piscines. Demain, il sera trop tard. Alors j’ai
lancé des appels. Le Président du RUA, celui que nous appelions familièrement
Missou, a entendu ma voix. Lorsque j’ai su qu’il avait plus de
quatre-vingt-cinq ans, j’ai trop vite conclu que son aide serait vaine et sa
bonne volonté stérile ou inutile. Je me suis trompé.
Aujourd’hui je
cède à la tentation, celle d’écrire et de revenir malgré moi vers les images du
passé. Peut-être, parce que j’ai rejoint le camp des anciens ou des seniors, je
trouve presque indécent de se raconter (on se raconte toujours –c’est su,- quoi
qu’on écrive). Et ma voix, si j’en ai une, je cherche à la dissimuler. Malgré
moi, j’aime le récit pour ses règles traditionnelles et commodes. Raconter et
fixer la mémoire. Remonter le temps, le temps du RUA.
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Les joueurs que
j’ai connus, que j’ai croisés, ceux pour qui j’ai eu de la sympathie, ceux que
j’ai regardés avec indifférence, la liste est là. En 1952, messieurs Buffin et
Pierson ont créé une équipe minimes-cadets. La voici : Laroche, Kespy, Serge Beaufond, Reumeaux, Musso, Rossi,
Richier, Martinez, Georges Nouguies et Henry Guey, Henry qui a fait un bref passage. Et ceux
qui ont été des partenaires que je n’ai pas oubliés : Richard Hugues, Brémond, Gastaud,
Gérard Bertrand, Jacques L’Hermitte. Georges Nouguies
possède un cabinet dentaire à Marseille mais il a aujourd'hui 73 ans.
Quant à Henri Guey, il est très malade et ne touche absolument pas à
l'ordinateur.
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